Nous vivons une époque où les mots "sens", "projet", "valeur" sont galvaudés. Ils ont perdu leur éclat, leur capacité à désigner des réalités stables et partagées. Le coaching, plongé dans ce brouillard langagier, se trouve confronté à un défi : comment retrouver un sens profond à ses pratiques ?

Dans ces ateliers, nous nous proposons de déconstruire et de reconstruire le langage du coaching. En nous inspirant de Wittgenstein, nous explorerons les "jeux de langage" qui sous-tendent nos interactions avec nos clients. Quels sont les règles implicites qui régissent nos échanges ? Comment ces règles évoluent-elles au fil de la relation de coaching ?

Cavell nous invite à porter une attention particulière à la dimension performative du langage. Les mots ne sont pas seulement des symboles, ils sont des actes qui transforment le monde. Comment, en tant que coach, pouvons nous utiliser le langage pour créer un espace de dialogue authentique et permettre à nos clients de se transformer ?

Nous aborderons également les notions de "forme de vie" (Wittgenstein) et de "mésologie" (Berque) pour mieux comprendre comment nos pratiques de coaching sont ancrées dans des contextes culturels et historiques spécifiques.

Les questions que nous explorerons ensemble :

• Comment donner un sens nouveau à des concepts clés comme "accompagnement", "transformation" ou "bien-être" ?
• Quels sont les limites et les possibilités du langage dans la relation de coaching ?
• Comment créer un espace de dialogue où les mots retrouvent leur pouvoir ?
• Comment concilier les exigences de la performance avec la recherche de sens ?

Notre démarche:

• Déconstruire les évidences: Nous commencerons par déconstruire les présupposés et les clichés qui entourent le coaching.
• Explorer les fondamentaux: Nous nous plongerons dans les écrits de philosophes comme Wittgenstein, Cavell, Husserl et Nishida pour explorer les fondements de la philosophie du langage et de la phénoménologie.

• Berque A, La mésologie, pourquoi et pour quoi faire ?, Nanterre La Défense, Presses universitaires de Paris Ouest, 2014, 77 p.